Depuis F. Braudel, la géohistoire nous enseigne que les grandes puissances naissent, grandissent, déclinent, meurent parfois... A quels changements de hiérarchie les dynamiques observables au seuil des années 2020 peuvent-elles aboutir ? Les dernières décennies ont consacré le passage du monde bipolaire à un monde multipolaire. L’arsenal des notions utilisées (« centres et périphé-ries », avantages comparatifs, délocalisations, « Nord/Sud », « NPI », « pays émergents », « BRICS »...) éclaire cette transition. L'examen des pôles et lignes de vie de l’espace mondial ainsi que l'analyse des relations entre les « villes monde » au sein de l’ « archipel métropolitain mondial » montrent une nette recomposition des forces agissantes. Les enseignements de P. Veltz rappellent également que le pouvoir « vertical » des Etats s’estompe devant la montée en puissance de relations « horizontales » incarnées par l'extrême fluidité des mouvements financiers. Dans ces conditions, les liens entre pouvoir économique et pouvoir politique connaissent de rapides changements symbolisés par des acronymes éloquents (TAFTA, CETA...). A toutes les échelles enfin, les territoires de la richesse et les territoires de la pauvreté enregistrent des évolutions. Dans l'Hexagone, les conséquences sociales sont examinées en détail à la lumière de la « France périphérique » (Ch. Guilluy).
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