Faute d’une définition consensuelle, le terrorisme constitue un objet d’étude particulièrement difficile à cerner, et plus encore sur le plan géopolitique dans la mesure où l’émotion suscitée par les attentats en dissimule souvent les motivations profondes et les implications à moyen et long terme. Au-delà des problèmes de terminologie, l’assimilation fréquente du terrorisme à des faits de guerre pose d’emblée le problème de la désignation de l’adversaire et d’une réponse adéquate aux attentats. Historiquement, le terme de terrorisme fait référence à la période révolutionnaire et permet de s’interroger sur les ressorts profonds de la violence. Etatusiennes pour l’essentiel, des sources telles que Global Terrorism Database permettent de prendre le pouls du terrorisme actuel. Un panorama du terrorisme à l’époque contemporaine peut se concevoir au bénéfice des éclairages croisés de l’histoire et de la géographie. Sur la durée, en effet, les cibles, moyens et modes opératoires ont beaucoup évolué. Géographiquement les faits sont plus complexes de par la grande fluidité du phénomène, avec également une fréquente dissociation entre le territoire d’incubation du terrorisme et les lieux où se déroulent les attentats. Les transformations géohistoriques aboutissent à un terrorisme protéiforme qui surprend presque toujours par ses nouvelles modalités. Un bref panorama mondial clôture la présentation du phénomène. A l’échelle mondiale, le terrorisme continue de sévir avant tout dans les pays du « Sud », avec des espaces où l’insécurité s’avère chronique. Les pays occidentaux, quant à eux, sont très inégalement concernés par les attaques sur leur sol. Quant à la France, les attentats ressurgissent à intervalles réguliers et font l’objet de mesures concertées ou non avec l’Union Européenne (contrôles renforcés aux frontières, démantèlement des trafics d’armes, prévention et répression de la radicalisation…)
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