Lac d'Eguzon
Cartes réalisées pour illustrer un article de Mme. Z. QSAIR
QSAIR Z., 2020, « Le lac du barrage d'Eguzon: un plan d'eau aux frontières du Berry et de la Marche face à une problématique environnementale », in Le Berry, hier, aujourd’hui, demain, Châteauroux, éditions CREDI, 2020, 237 p. : 136-149.
Résumé :
La Creuse et l’Indre partagent une frontière lacustre commune qui s’allonge sur environ dix sept kilomètres, c’est de ce fait que, la propriété des eaux du lac Chambon est partagée entre les deux départements et leurs régions : Centre Val de Loire et la Nouvelle Aquitaine. L’usage de ces eaux trans-départementales et trans-régionales contribue à une double offre touristique complémentaire : la première est basée sur une attractivité touristique balnéaire dans la partie avale du lac, du côté du département de l’Indre, la deuxième est culturelle et paysagère dans la partie amont, du côté du département de la Creuse, autour des vestiges historiques du château de Crozant et du sentier des peintres impressionnistes. Depuis 2014, l’attractivité touristique du territoire du lac Chambon est fragilisée par une problématique environnementale : des proliférations de cyanobactéries qui sont impliquées dans la dégradation des eaux du lac en réponse à son eutrophisation et celle de son bassin versant.
Cette représentation du milieu physique met en évidence le contact entre les der-niers contreforts du Massif central et le Sud du Bassin parisien. La retenue du barrage d’Eguzon s’inscrit pleinement dans cette géographie de transition. La qualité des eaux dépend en effet largement de l’écou-lement et suppose d’adopter une vision incluant les territoires situés en amont. Sur un plan technique, le dégradé de couleur a été complété par l’ajout de courbes de niveau à l’image de celles qu’on observe sur les cartes topographiques de l’IGN.
Superposable à la précédente, la seconde carte (à dominante administrative) permet d’entrevoir les enjeux relatifs à l’aména-gement et à la gestion de l’environnement du lac d’Éguzon. Dans le sens longitudinal, le plan d’eau coïncide avec des limites administratives, justifiant une intercom-munalité active. Plus encore, les limites départementales et régionales qui traversent le lac dans le sens est-ouest supposent une coopération à plus longue distance, des décisions importantes pouvant être prises à Orléans et Bordeaux.
